3 précautions à prendre pour réduire les risques d’infraction
Conduire un deux-roues implique de connaître les règles, mais surtout de les anticiper. Dans un contexte où les contrôles se modernisent et les sanctions se durcissent, mieux vaut prévenir que subir. En matière d’assurance, de stationnement ou d’entretien, la rigueur est votre meilleure alliée pour limiter le risque d’infraction et circuler en toute sérénité, même face à un contrôle inopiné ou à une réglementation locale stricte.
1. Assurez-vous que votre contrat d’assurance est bien actif
Si vous êtes déjà assuré, votre contrat est reconduit chaque année à sa date anniversaire. En revanche, si vous venez de changer d’assureur, vous devez vérifier que votre contrat figure bien dans le Fichier des Véhicules Assurés (FVA). Il suffit d’appeler votre nouvel assureur pour lui demander quand celles-ci seront visibles.
En effet, depuis 2024, la carte verte a disparu et a fait place à un nouveau système pour prouver que vous êtes bien assuré. Mais entre le moment de la signature et l’enregistrement officiel de votre contrat, il peut s’écouler jusqu’à 72 heures, période durant laquelle vous pouvez être contrôlé par les forces de l’ordre et être exposé aux amendes.
Heureusement, le nouveau système intègre le « Mémo Véhicule Assuré » : il s’agit d’un document officiel servant de justificatif d’assurance pendant la période transitoire et valable 15 jours. Il est délivré par votre nouvel assureur immédiatement après la signature de votre contrat. Vous devez donc le conserver précieusement durant toute la durée que prend l’enregistrement de votre nouveau contrat dans le FVA.
Une fois votre contrat enregistré dans le FVA, vous n’avez plus rien à faire ni document à présenter : les forces de l’ordre consulteront directement le FVA lors d’un contrôle routier afin de vérifier que vous avez souscrit une assurance pour votre véhicule.
Pour rappel, rouler sans assurance, ou ne pas être en mesure de prouver que vous êtes assuré, constitue une infraction, sanctionnée par une amende forfaitaire de 750 euros, minorée à 600 euros si vous payez sous 15 jours, et majorée à 1 500 euros si vous dépassez le délai de 45 jours. Les récidivistes s’exposent à des amendes pouvant atteindre 3 750 euros, assorties de sanctions complémentaires comme l’immobilisation du véhicule ou la suspension du permis.

2. Respectez scrupuleusement les règles de stationnement
Le stationnement est l’une des sources principales de verbalisation. Pour éviter l’amende, vous devez par conséquent respecter les règles de stationnement des deux-roues.
Selon l’article R.417-10 du Code de la route, le stationnement d’un deux-roues sur le trottoir, bien que toléré dans certaines communes, est interdit, et plus globalement tout stationnement gênant la circulation publique (trottoirs, passages piétons, entrées d’immeubles, files de bus, pistes cyclables, devant une borne ou une bouche d’incendie…).
Privilégiez toujours les parkings dédiés aux deux-roues, souvent gratuits sauf à Paris, et les parkings privés payants. Toutefois, ces derniers ne disposent pas toujours de places dédiées aux deux-roues. Néanmoins, vous pouvez garer votre deux-roues sur une place de stationnement pour voitures en toute légalité en prenant un ticket d’horodateur, si la place est payante.
En cas de stationnement irrégulier, vous encourez une amende de 35 euros si le stationnement est considéré comme gênant, et 135 euros s’il est considéré comme dangereux, parfois assortie d’une mise en fourrière, même si cela reste rare.
3. Soyez un conducteur irréprochable
Les limitations de vitesse sont un piège fréquent, surtout dans les zones restreintes à 30 km/h et à proximité des établissements scolaires. Les radars urbains se multiplient et sanctionnent les moindres dépassements. Restez toujours vigilant et adaptez systématiquement votre allure aux panneaux de signalisation, y compris lors des changements temporaires de limitation.
Parmi les autres infractions courantes : les franchissements de lignes continues et les remontées de files (à ne pas confondre avec la circulation interfiles, laquelle est légale depuis 2025). Sur route comme en agglomération, respectez le marquage au sol, même si vous êtes tenté de dépasser un véhicule trop lent.
Par ailleurs, vérifiez régulièrement le bon fonctionnement des équipements de votre deux-roues : feux, clignotants, dispositifs de sécurité, niveau d’usure et de pression des pneumatiques. Les forces de l’ordre ne transigent pas avec la sécurité routière et cela passe par des véhicules en parfait état de marche.
Évidemment, vous devez également porter un casque et des gants homologués, y compris le passager, en toute saison, et toujours avoir un gilet réfléchissant dans le top-case ou une sacoche.
Enfin, veillez à ce que votre contrôle technique, désormais obligatoire pour les deux-roues, soit à jour. En cas de manquement, vous vous exposez à une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant aller jusqu’à 375 euros en cas de retard de paiement.
Pour conclure
Un oubli, une négligence ou une mauvaise interprétation des règles peut rapidement se transformer en infraction. Pourtant, avec un peu d’organisation et les bons réflexes, vous pouvez garder une longueur d’avance. Car la meilleure façon d’éviter les infractions, c’est encore de ne pas leur en laisser l’occasion.